J’ai participé pour la 2ème année consécutive aux rencontres de la consommation responsable qui réunit les acteurs économiques, les associations, les élus et des chercheurs et je présidais la table ronde Pouvoir d’achat, accès au crédit, reste à vivre : quelles solutions pour financer la consommation des Français ?
La succession de crises auxquelles font face les Français représente une situation anxiogène, qui mène, comme de nombreux économistes l’ont déjà démontré, à une épargne massive. Quelles sont les solutions disponibles pour financer la consommation des Français ?
Je me suis concentrée sur quatre points clés : la stabilité fiscale, les salaires, les dépenses énergétiques et le logement.
Ainsi, le sommet Choose France illustre l’importance d’une politique fiscale avantageuse pour les investissements étrangers. Les salaires sont également un facteur majeur de la consommation, porter le salaire de référence au-delà du salaire minimum est un donc objectif à atteindre pour améliorer le pouvoir d’achat des Français. En ce sens, il s’agit également de réduire les dépenses incompressibles, notamment en facilitant l’accès au logement à moindre coût. Finalement, accompagner les ménages et les entreprises dans leurs dépenses énergétiques pour lutter contre la précarité énergique est une étape cruciale au financement de la consommation des Français.
Pour Frédéric Jacob-Peron, président de l’Association des sociétés financières, intervenant de la table ronde, le crédit n’est pas un moyen de se créer un reste à vivre, au contraire. Il promeut d’autres solutions, telles que la location avec option d’achat, financièrement avantageux pour les ménages.
Jean-Baptiste Bernard, chef du bureau des services bancaires et des moyens de paiement à la Direction générale du trésor, autre intervenant, rappelle qu’une intervention étatique est possible, par le biais de subventions pour orienter la consommation. Il se penche aussi sur les paiements fractionnés.
Ces derniers, s’ils s’étendent sur une longue période peuvent induire une réflexion supplémentaire sur la nécessité du produit, et pourraient donc éviter tout achat superflu. Jean-Yves Mano, président du CLCV, rappelle quant à lui la nécessité de dispenser des cours d’éducation bancaires dès le collège. J.B. Bernard poursuit sa lancée en proposant un dispositif d’aides financières afin de détecter et gérer les situations de fragilité financière.
Nous avons collectivement conclu qu’il n’existe pas qu’une seule solution au maintien du pouvoir d’achat, encore moins une solution de chèques en blanc, mais une multitude de leviers complémentaires à activer pour que la France soit productive, crée de la croissance, donc de la richesse.